Mis en exergue par l’augmentation de l’obésité abdominale (dite aussi centrale ou viscérale), le syndrome métabolique inquiète par son impact grandissant dans les pays occidentaux et même dans les pays moins industrialisés, en particulier à cause de l’augmentation du risque cardiométabolique qui lui est associée. Globalement, on peut estimer qu’environ 20 à 25 % de la population adulte occidentale présente un syndrome métabolique, ce qui en fait un problème majeur de santé publique. Cette prévalence est généralement plus élevée chez les hommes que chez les femmes et augmente avec l’âge.
Pour la Fédération Internationale du Diabète (FID) ce syndrome est à l’origine de la double épidémie mondiale de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. En effet, les personnes souffrant du syndrome métabolique auraient un risque de décès deux fois plus élevé que la population générale, un risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral trois fois plus élevé, et un risque de diabète de type 2 cinq fois plus élevé [1]. Si les tendances actuelles se confirment, les décès précoces et les incapacités résultant de ces conditions pourraient même vite paralyser les budgets de la santé.