Dans “stress oxydatif” le mot “stress” n’a pas la même signification que le stress psychique ou psychosocial. Il s’agit d’une agression par l’oxydation des constituants de notre organisme, dû à un excès de molécules particulièrement nocives que l’on appelle les radicaux libres. Cette oxydation dénature les protéines, les graisses et les sucres qui composent les molécules et les cellules de notre organisme, et même notre ADN.
Le stress oxydatif est impliqué dans les processus de vieillissement mais également dans de nombreuses pathologies. À lui seul, le stress oxydatif est notamment un facteur indépendant du risque cardiovasculaire, qui s’ajoute aux autres facteurs de risque tels que la surcharge pondérale et le tabac.
Toutes nos cellules produisent en permanence des radicaux libres. Bien que ceux-ci aient la capacité́ d’infliger des dommages irréversibles aux macromolécules, ils jouent un rôle essentiel dans de nombreuses fonctions biologiques telles que la régulation de la croissance cellulaire et des signaux intercellulaires, et la synthèse d’importants composés organiques. Leur concentration est naturellement régulée dans notre organisme grâce à leur neutralisation par nos défenses antioxydantes. C’est lorsqu’ils sont en concentrations élevées qu’ils deviennent hautement toxiques en engendrant de sérieuses altérations aux cellules pouvant mener à la mort cellulaire.
Limiter le stress oxydatif permet, entre autres, de nous protéger du vieillissement prématuré et de certaines maladies cardiovasculaires ou dégénératives (notamment la maladie d’Alzheimer) et de certains cancers.
Les personnes en surcharge pondérale sont à très haut risque de stress oxydatif, d’une part à cause de défenses antioxydantes amoindries, et d’autre part à cause d’une hyperproduction de radicaux libres.
Le surpoids et l’obésité entrainent l’augmentation de la sécrétion d’adipokines et de cytokines pro-inflammatoires par le tissu adipeux abdominal (ou viscéral). L’inflammation chronique, l’hyperglycémie, l’hyperleptinémie et les niveaux élevés de lipides dans les tissus qui en découlent favorisent la synthèse de radicaux libres, ce qui représente un facteur de risque supplémentaire conduisant à l’insulinorésistance, au diabète de type 2 et aux maladies cardiovasculaires.
Une réduction des marqueurs de stress oxydatif peut être observée suite à une restriction calorique, une perte de poids ou une supplémentation en antioxydants [1].
Enfin, les résultats d’une étude iranienne ont montré que les personnes qui avaient un apport alimentaire élevé en antioxydants étaient aussi celles qui avaient le moins de risque de développer des maladies métaboliques (obésité abdominale, syndrome métabolique, hypertension) sur le long terme [2].
Tout n’est pas affaire de quantité, mais surtout de qualité ! Si, en règle générale, les régimes amaigrissants reposent sur la restriction calorique, il est important que l’alimentation reste nutritionnellement dense, c’est-à-dire riche en aliments qui, en plus d’apporter de l’énergie, sont également riches en nutriments et en antioxydants.
Par opposition, les calories dites “vides”, qui n’apportent que de l’énergie pure, sont à limiter. En effet, la consommation d’un trop grand nombre de calories vides impose à nos cellules une activité métabolique supplémentaire, source d’une production excessive de déchets et de radicaux libres.
Les conseils nutritionnels “antioxydants” reposent donc sur une alimentation riche en fruits et en légumes, mais aussi sur l’importance de privilégier des aliments à index glycémique bas.
Les antioxydants regroupent certaines vitamines, des oligo-éléments ou encore des micronutriments. Les plus connus sont le ß-carotène (présent dans les fruits et légumes colorés : carotte, courges, poivron rouge, melon, pastèque), la vitamine C ou acide ascorbique (agrumes, goyave, poivron jaune), la vitamine E ou tocophérol (huile de germe de blé), le zinc (viande, abats, mollusques et crustacés), le sélénium (viande, poisson, mollusques et crustacés) et les polyphénols (fruits rouges, thé vert). Ils ont la capacité de diminuer ou d’empêcher l’oxydation en protégeant nos cellules de l’effet des radicaux libres.
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Pendant 35 000 ans, l’Homme a trouvé́ son équilibre dans l’alimentation. Il s’est nourri de viandes, poissons, œufs, fruits et légumes qui lui ont apporté́ tous les nutriments, vitamines et minéraux dont l’organisme a besoin, en quantités nécessaires et suffisantes.
Mais depuis 50 ans, l’industrialisation a complètement bouleversé notre mode de vie et notre façon de nous nourrir. Outre la suralimentation et le recours à des produits alimentaires de plus en plus transformés, certains aliments autrefois riches en antioxydants ont vu leur qualité nutritionnelle diminuer avec de nouvelles pratiques.
L’agriculture intensive des fruits et légumes a notamment un impact dramatique sur leur teneur en vitamines et minéraux, les variétés sélectionnées pour leur croissance rapide étant généralement aussi plus pauvres en antioxydants. De plus, pour fournir au consommateur tous les végétaux qu’il désire en toute saison, fruits et légumes sont exportés du monde entier, mûrissent dans les transports et arrivent sur nos étals complètement dépourvus de nutriments. Enfin, l’absorption de pesticides et polluants, utilisés massivement pour favoriser la croissance et la conservation des fruits et légumes, génère du stress oxydatif.
C’est ainsi que même une alimentation en apparence équilibrée et nutritionnellement dense peut occasionner des déficiences voire des carences.
Le stress oxydatif doit être considéré comme un véritable état pathologique. Par conséquent, l’alimentation de la population générale étant appauvrie en antioxydants, une supplémentation en vitamines et minéraux est nécessaire pour renforcer immédiatement les défenses antioxydantes.