Liste (non exhaustive) des médicaments pouvant causer des dommages aux reins
Les analgésiques :
Ces médicaments sont utilisés dans le traitement de la douleur. Cette classe est très vaste et contient plusieurs types de molécules, notamment les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l’aspirine, le diclofénac, le naproxène, l’ibuprofène. La prise temporaire de ces médicaments peut provoquer une légère diminution de la fonction rénale qui disparait dès l’arrêt du traitement. Mais pour les patients qui suivent un traitement prolongé, ils risquent une importante dégradation de la fonction rénale pouvant provoquer une insuffisance rénale (7 % des cas) ou l’aggraver en cas d’insuffisance modérée.
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) :
Ces médicaments réduisent la production d’acide gastrique responsable des brûlures d’estomac, des ulcères et des dommages à l’œsophage causés par le reflux gastro-œsophagien. Selon une étude menée par une équipe de chercheurs appartenant à l’Université de Buffalo et dont les résultats ont été présentés dans le congrès annuel de l’Association Américaine de Néphrologie à San Diego, la consommation des IPP est associée à une augmentation du risque d’insuffisance rénale de 10 %.
Les antihypertenseurs :
Certaines classes d’antihypertenseur comme les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes de l’angiotensine-2 (ARA-2) peuvent initialement provoquer une diminution de la capacité de filtration du rein pouvant aller jusqu’à 20 %.
Les traitements contre la polyarthrite rhumatoïde :
Prescrits pour ralentir la progression de cette maladie auto-immune, des médicaments comme la chloroquine, l’hydrochloroquine et l’infliximab peuvent aussi provoquer des dommages au niveau des reins.
Les anticonvulsivants :
Ces médicaments sont utilisés dans la prévention et le traitement de l’épilepsie et des différentes formes de convulsions. Il existe un grand nombre d’anticonvulsivants susceptibles de causer des lésions rénales, notamment la triméthadione et la phénytoïne.
La chimiothérapie :
Représentant le traitement le plus répandu du cancer, la chimiothérapie implique l’utilisation de plusieurs médicaments anticancéreux qui peuvent être néfastes pour les reins. Méthotrexate, gemcitabine, cisplatine, etc. ont des effets secondaires toxiques pour le rein qui nécessitent un suivi méticuleux tout au long de la durée du traitement.
Le lithium :
Utilisés pour le traitement des troubles bipolaires, les sels de lithium ont malheureusement des effets toxiques sur les reins. L’utilisation de lithium à long terme est associée à une baisse de la fonction rénale et à une insuffisance rénale chronique.
Autres :
antiviraux (aciclovir, indinavir, ténofovir…), antifongiques (amphotéricine B), antithyroïdiens (propylthiouracile), immunomodulateurs (interleukine-2, interférons, ciclosporine, tacrolimus), hypolipidémiants (rosuvastatine), etc.