La thyroïde est une glande en forme de papillon de 3 à 5 cm, située à la base du cou. Elle sécrète les hormones thyroïdiennes, dont le rôle est de moduler le métabolisme de base en fonction des besoins. Ces hormones sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme car contrôlent des fonctions fondamentales aussi diverses que la température du corps, le rythme cardiaque, la digestion, le sommeil, l’humeur, la libido. En régulant le niveau de dépense énergétique de notre corps, elles ont également un impact déterminant sur notre poids.
Avec une prévalence de 1 à 2 %, l’hypothyroïdie est l’affection thyroïdienne la plus fréquente. Elle touche principalement les femmes et survient en moyenne vers 60 ans.
En cas d’hypothyroïdie, la production d’hormones par la glande thyroïde est insuffisante ; le corps fonctionne donc au ralenti. On se sent fatigué, somnolent, anxieux, déprimé, on souffre de frilosité, de crampes musculaires, de constipation… et on prend du poids. En effet, le métabolisme basal (c’est-à-dire le nombre de calories que notre organisme dépense au repos) est abaissé et sans adaptation des apports alimentaires, l’excès d’énergie consommée sera stocké dans le tissu adipeux, entrainant la prise de poids. De plus, la maladie peut causer des œdèmes liés à la rétention d’eau, ce qui influe également sur le poids. Enfin, bien souvent, la fatigue est associée à une diminution de l’activité physique tandis que la déprime et l’anxiété, favorisent le grignotage d’aliments sucrés et caloriques.
Les symptômes de l’hypothyroïdie sont nombreux et variés et chacun d’entre eux pris isolément est peu spécifique. C’est pourquoi le diagnostic est souvent tardif, parfois découvert fortuitement au cours d’un bilan sanguin.
Le premier examen à pratiquer en cas de suspicion d’hypothyroïdie est un dosage de la TSH, hormone thyréotrope qui est l’hormone stimulant la sécrétion des hormones thyroïdiennes. Si le dosage de la TSH n’est pas systématique, il devrait être réalisé en présence de signes cliniques évocateurs d’un dysfonctionnement de la thyroïde, en particulier chez les femmes ménopausées en surcharge pondérale.
Une fois le diagnostic fait, le médecin procédera à des examens plus poussés qui évalueront le fonctionnement de la glande thyroïde, et permettront de déterminer la cause du problème hormonal.
L’hypothyroïdie est une maladie que l’on ne guérit pas, mais que l’on peut contrôler grâce à la prise d’hormones thyroïdiennes de substitution afin de rétablir le métabolisme normal. Le médicament le plus utilisé dans cette pathologie est le Lévothyrox®, sous forme de comprimés à base de L-thyroxine.
Le traitement de l’hypothyroïdie est individualisé, le choix de la dose initiale dépendant de certaines caractéristiques du patient, à savoir son âge, son poids, ainsi que la sévérité de l’hypothyroïdie. Un suivi médical régulier, comprenant un interrogatoire, un examen clinique et un dosage de la TSH, sera ensuite nécessaire pour éventuellement adapter la dose.
Avant d’entamer tout régime, il est important de contrôler sa thyroïde. En cas d’hypothyroïdie, il faut, en même temps que débute la phase d’amaigrissement, que le traitement médical soit instauré. Lorsque le traitement est bien équilibré, le métabolisme de base se normalise et la personne retrouve progressivement son état normal. Cependant, l’impact du traitement sur le poids est généralement plus lent à se manifester ; il est alors recommandé de contrôler ses apports alimentaires et notamment son apport en sucre, pour limiter le stockage d’énergie sous forme de graisses, et de pratiquer parallèlement une activité physique régulière pour augmenter sa masse musculaire et son métabolisme de base.