J’ajoute que le traitement a été remarquablement bien toléré et que la qualité de vie, mesurée par les indices classiques de qualité de vie, a été nettement améliorée dans le groupe régime/perte de poids. Et je pense que ces résultats nous interpellent, parce qu’ils montrent qu’une intervention qui a un coût modeste, des effets secondaires limités, et qui est applicable à l’échelle de populations entières, est remarquablement efficace, au moins à l’échelle de temps de 12 mois, pour s’adresser à des problèmes de santé publique majeurs émergents dans le monde d’aujourd’hui, qui est la véritable épidémie de diabète et d’obésité que nous connaissons.
Et je pense que ça doit nous inciter, même nous, cardiologues, à avoir des conversations extrêmement précises avec nos patients lorsqu’ils évoluent vers le diabète, ou lorsque le diabète est diagnostiqué sur la nécessité impérative d’une prise en charge de leur mode de vie au sens large — activité physique, alimentation, régime — et de ne pas céder à la facilité d’une simple adjonction d’une ligne médicamenteuse supplémentaire dans une ordonnance souvent déjà chargée.
Nous savons tous que les ordonnances des cardiaques et diabétiques sont souvent des ordonnances de véritable polypharmacie et je crois que cette étude est un coup d’éclat ou un signal d’alarme sur la nécessité de revenir à des choses extrêmement simples, avec un traitement extraordinairement peu coûteux, bien toléré et efficace pour le diabète de type 2, même lorsqu’il est installé depuis plusieurs années.