L’activité physique, ce n’est pas uniquement faire du sport, c’est aussi l’ensemble des activités du quotidien permettant de ne pas rester sédentaire, comme la marche, la danse, le jardinage… Avec l’âge et parfois quelques problèmes de santé, nombreux sont ceux qui troquent la marche à pied par la voiture, prennent l’ascenseur au lieu de monter les escaliers, mettent fin aux randonnées du dimanche et aux visites régulières au centre de sport.
L’activité physique augmente les dépenses énergétiques, et ce dès le début de l’activité. Évidemment, la dépense énergétique totale (i.e. le nombre de calories brûlées) dépend du type d’activité pratiquée, de sa durée et de son intensité.
En cumulant diminution de l’activité quotidienne et arrêt des activités sportives, la dépense énergétique quotidienne baisse et les kilos s’installent…
En effet, alors que leur activité physique et/ou sportive diminue(nt), rares sont ceux qui adaptent leurs habitudes alimentaires. Or, en consommant autant de calories qu’avant, l’excédent d’énergie sera immanquablement stocké dans les cellules adipeuses avec une prise de poids à la clé. Il est donc indispensable de revoir ses apports alimentaires.
La diminution de l’activité physique entraine une réduction de la masse musculaire oscillant entre 1 et 5 % après seulement un mois sans exercice physique. Les muscles étant moins mobilisés, ils vont avoir tendance à “fondre”, ce qui génère un métabolisme plus lent : on brûle donc moins de calories au repos. Mais cette situation est réversible à tout âge… à condition de se remettre à bouger de façon régulière et assidue, en choisissant une activité physique adaptée à sa condition physique et à son état de santé.
Mais ce n’est pas tout : la perte de masse musculaire s’accompagne d’une diminution importante de la force musculaire et une perte de la puissance, de la vitesse, de la mobilité et de la coordination, ce qui peut avoir un impact non négligeable sur la qualité de vie.
Avec le ralentissement du métabolisme, le risque de prise de poids, essentiellement dû à un stockage excessif de graisses, augmente.
Dans une étude menée par des chercheurs britanniques, les participants ont réduit leur activité physique de 80 % en passant d’une moyenne de 10 000 pas à seulement 1 500 pas par jour sans modifications de leur apport alimentaire [1].
La sédentarité a entrainé des changements significatifs dans la composition corporelle des participants, comme une perte de masse musculaire et squelettique et une augmentation de la graisse corporelle totale. Cette graisse corporelle avait tendance à s’accumuler au niveau du tour de taille ; or, la graisse abdominale constitue un facteur de risque majeur de maladies chroniques.
L’ensemble des études sur le sujet ont montré qu’adopter un mode de vie inactif et sédentaire, c’est augmenter :
Autre aspect non négligeable, la sédentarité s’accompagne d’une diminution de la sécrétion naturelle de substances sécrétées par notre cerveau qui aident à combattre le stress et procurent une sensation de bien-être. Or on sait que stress et anxiété peuvent être facteurs de prise de poids.
En plus de la prise de poids, un mode de vie sédentaire augmente le risque d’apparition de maladies cardiovasculaires, de diabète, ou encore de problèmes au niveau des articulations et des ligaments.
Une alimentation contrôlée et un mode de vie actif (sans forcément pratiquer une activité sportive) sont donc indissociables au maintien d’un poids stable et d’une bonne santé à long terme.
C’est pourquoi les diététiciennes des centres RNPC® préconisent la reprise d’une activité physique adaptée dès que les bénéfices de la perte de poids sur les douleurs (notamment articulaires) et l’essoufflement se font sentir.
[1] Bowden Davies KA, et al. Short-term decreased physical activity with increased sedentary behaviour causes metabolic derangements and altered body composition: effects in individuals with and without a first-degree relative with type 2 diabetes. Diabetologia 2018;61(6):1282-94